LA TIMIDITÉ EST-ELLE UNE MALADIE
La timidité est une crainte sans objet strictement défini. ce mot vient du verbe latin « timere » Qui veut dire crainte. Selon Alain : « la timidité serait donc une peur sans autre objet qu'elle-même et la plus pénible de tout. »
De fait, cet état constitue une gêne sérieuse, voir paralysante si le sujet ne réagit pas, s'ils se laissent parasiter. À ce stade, Il s'agit bel et bien d'une maladie.
Il n'en est pas de même de la timidité banale. Je l'appelle ainsi parce qu'elle est universelle. C'est qu'en effet l'homme pourrait se définir ainsi : animal raisonnable, sensible et timide. La timidité résultat précisément de la sensibilité et de la raison, mais davantage, à mon point de vue, que la première que de la seconde.
Puisque l'origine de la timidité-maladie un sangle résider dans la sensibilité, c'est cette sensibilité qui convient de fortifier.
SYMPTOMES DE LA TIMIDITÉ
Les symptômes de la timidité sont nombreux mais tous heureusement n'apparaissent pas chez le même sujet. Le plus courant, le plus immédiatement apparent est l'un des plus pénibles ressenti est là rougeur du visage ; Le contraire, la pâleur, est plus rare et moins gênante. les autres symptômes d'inégales fréquence sont : Le tarissement de la salive, la transpiration de la face et des extrémités, le tremblement de lèvres, des jambes et des mains, les jambes mollissantes, l'accélération ou le ralentissement cardiaque, une sensation de crispation au niveau du thorax, la raideur musculaire et articulaire.
De nombreuses manifestations physiques accompagnent et souvent précède les symptômes : sentiment spontané d'être inférieur à tous, le fameux complexe d'infériorité exacerbée, inhibition de la pensée et des idées, apathie où perte de la parole ou au contraire loquacité extrême, impression d'être blâmé, refusé par les autres où complexes de persécution, peur de contrarier, de vexer virgule avec le sentiment d'être néanmoins trop gentil, trop poli, trop arrangeant, impression de polariser l'ironie, tension de la conscience, Sentiment de culpabilité à l'endroit de la société, parfois volonté compensatrice de déplaire, d'être agressif.
Je ne crois pas exagérément en écrivant que peu de lecteurs ne découvrirons dans cette énumération plusieurs symptômes déjà éprouvés. Rien n'est étonnant à cela si l'on veut bien se souvenir, en toutes circonstances, l'universalité de la timidité.
Sachez que virgule moi également, j'en connais intimement quelques-uns dont je ne parviendrai sans doute jamais à me débarrasser.
LES CONSÉQUENCES
Si les symptômes ne sont pas trop nombreux chez le même sujet, sa timidité est somme toute normale, et les conséquences n'ont rien de fâcheux, c'est à dire que l'intéressé peut néanmoins accomplir toutes ces démarches, avoir une vie sociale et familiale normale et épanouie sa personnalité si tant est qu'il fasse les efforts nécessaires pour cela.
Je soutiens que cette petite timidité suscite la sympathie, puisqu'elle est le reflet la délicatesse, ils facilitent les contacts virgule le début d'amitié. Je l’ai maintes fois constaté, cette timidité, dont l'expression générale est une réserve de bon aloi, bénéficie d'un préjugé favorable, tandis que le sans-gêne qui n’est le plus souvent est le plus souvent qu'une timidité retournée ou l'expression de la sottise fait toujours mal juger.
Il en est tout autrement de la timidité maladive qui risque de stériliser la vie, 2 bloquer des intelligences même supérieures, de les empêcher de réussir.
Le grand timide dilue sa personnalité. Toujours de l'avis de tous, il est prêt à dire Amen à tout. il passe dès lors pour un homme versatile, heureux, dépourvu de combativité. Sa sensibilité exacerbée et qu'il est constamment blessé par son entourage professionnel et aussi familial. C'est le susceptible par excellence, l’éternel incompris. Il rumine et ne fait pas ce qu'il pourrait faire. C'est pourquoi on le classe parmi les non actifs.
Si le grand timide un tempérament nerveux, il manifeste, outre une émotivité exagérée, une fréquente irritabilité. Il rumine ses déception et se montre instable. Souvent doué d'une grande imagination, ils réalisent rarement ce qu'il conçoit, et lui aussi tant à se replier sur lui-même et à se montrer peu actif.
Cette forme de timidité et virgule je le répète, une maladie. Elle est responsable de situation manquées, dans mauvais mariage, de l'installation malgré soi dans le célibat, de l'isolement, de névroses variées, de la peur de vivre. La timidité maladive et virgule en fin de compte, une véritable mutilation de l'âme.
LES REMEDES
Il est bien évident que l'exposé qui précède est insuffisant. Du moins, permettra-t-il au lecteur de faire la différence entre la timidité courante qui se manifeste avec un peu plus d'acuité en général chez les jeunes, et la grande timidité.
Il faut, en outre, considérer qu'il n'y a pas de différence de nature entre l'une et l'autre et qu’on court au risque de passer de la première forme à la seconde faute de réagir pour manifestations primaires.
C'est donc compte tenu de ces observations que je vais proposer une série de gestes et d'attitudes mentales propres à constituer l'ébauche d'un traitement de la timidité.
La première démarche est une réflexion sur le rapport du timide avec autrui. En général, le timide attache une grande importance à l'impression qu'il fait aux autres, et tellement que son jugement finit par être obnubiler. Le timide est alors persuadé qu'en toute circonstances, l'impression est défavorablement, qui n'est pas à la hauteur. La réflexion doit porter précisément sur le fait que les autres attachent le plus souvent trop d'importance à eux-mêmes pour considérer longuement les attitudes du timide et s'en souvenir.
Que celle-ci s'interroge sur ce que sont les autres en général : des personnes également chargées la perfection, qui ont aussi leurs tics, leur manie, en butte à des soucis, également fragile, non seulement dans leur corps mais aussi dans leur entreprise, en d'autres termes des hommes, des femmes vulnérables derrière leur masque social.
C'est donc pécher par orgueil que de se laisser paralyser par l'idée de l'impression plus ou moins avantageuse que l'on veut produire. c'est la condition de l'homme d'être un parfait, voilà ce que le timide doit bien s'enfoncer dans la tête. En second lieu, si au cours d'une démarche il rougit, pâlit, se raidit, devient muet comme une carpe ou volubile, qu'il soit sûr qu'il n'y aura que lui pour s'en souvenir quelques heures ou deux ou trois jours après. Les figures ont que nous sommes dans la vie des autres passants sans laisser de traces. Il n'y a donc pas lieu de se croire déchus, et de se faire souffrir, même si l'on a fait une vraie gaffe.
L'essentiel est de s'appliquer à rectifier son comportement, des apprend les bons usages afin de savoir tenir sa place dans la société, pratiquer une politesse de bon aloi, dire les banalités qui convient.
En même temps, le timide, déjà sur la voie de la guérison par cette seule prise de conscience, se souviendra que même devant un sujet particulièrement brillant, les qualités spéciales dont il fait preuve un envers et masque certainement une insuffisance caractérisée. On rencontre toujours l'imperfection.
Après avoir remis les autres à leur place dans son esprit et cela sans cultiver le mépris mais l'amour, le timide s’obligeras à sortir de son isolement, à rechercher des contacts, des relations non s'obligent à s'adapter La société, donc au travers, aux imperfections voire aux injustices d’autrui. La guérison est impossible si l'on ne sort de la solitude, quoi qu'il en puisse en coûter et ce d'autant plus que d'habitude de s'isoler et plus ancienne.
La volonté de repli sur soi, opposé l'habitude de l'ouverture aux autres. Combattre pour la tendance de timide à la délectation morose. On déclare le monde mauvais, braquer contre soi-même, on en souffre, mais l'on aime cette souffrance. Cette attitude stérilisante qu'il faut absolument rejeter. Pas de rumination mentale.
Les autres sont ce qu'ils sont, ni plus mauvais, ni meilleur que soi-même pour l'immense majorité. Agir avec eux est une nécessité, une hygiène mentale. Pratiquement cela veut dire avoir des relations, faire partie d'un mouvement, d'un club, d'un groupement artistique, et y adhérer dans un esprit d'humilité, fermement décidé à passer outre les petites vexations dont on pourrait être l'objet.
Parallèlement développer sans raideur une ambition normale puisque le timide en passe d'être guéri, l'ex-timide pourrait-on dire déjà, a acquis la conviction qu'il n'est pas inférieure aux autres et est indifférent au qu'en-dira-t-on.
Cultiver, en outre, l'impassibilité et pour cela veiller à demeurer d'humeur égale avec ses familiers, à rester posé calme, maître de soi, patient.
S'habitue et aussi à agir, dès que les circonstances l'imposent. Entreprendre ses démarches sans les remettre à plus tard. commencer une action et la poursuivre opiniâtrement jusqu'au bout.
PROCÉDÉS TECHNIQUES
Le procédé technique principale à utilisé pour combattre la timidité et le regard. Le timide doit s'exercer à soutenir le regard de son interlocuteur. Il peut dans ce dessin le regarder entre les 2 yeux virgule à la racine du nez, ou à deux cm au-dessus ou au-dessous.
Une fois parvenu au contrôle du regard, le timide s'exercera à ne pas cligner les yeux. maître du battement de ses paupières, il cultivera une certaine froideur. Cela consiste à prendre un air attentif aux paroles de l'interlocuteur, qu'elle soit élogieuse du défavorable, que vous appréciez ou jetiez ses opinions, sans que pour cela vous montriez une satisfaction excessive ou un désappointement étendu. Ce but ne peut être atteint que à condition de s'entraîner chaque jour le 20 à 30 min.
Plus que tout autre, le timide doit apprendre à contrôler sa respiration. Je ne peux développer aujourd’hui cette question, j'y reviendrai.
La cure générale dans durcissement Kneipp en tonifiant le système nerveux constituent un excellent moyen physique d'acquérir l'assurance. Je renvoie donc mes lecteurs à l'ouvrage de mon confrère Robert Andréani.
Soigner son attitude corporelle : pas de dos voûté ni d'épaule affaissée : le corps droit, la démarche décidée et pour cela un minimum d'exercice physique est nécessaire.
Pratiquement enfin l'autosuggestion quotidienne en ressassant des phrases du genre de celle-ci : j'ai de l'assurance, je suis maître de moi, je suis calme, je ne crains personne, les gens ne font pas attention à moi virgule et etc.
En conclusion de cette esquisse de traitement, je dirais que la timidité parfaitement guérissable, À condition de la combattre avec persévérance car il s'agit d'un négatif susceptible d'étouffer la personnalité.
André REYNALT