LE PISSENLIT


            Plante très connue, le pissenlit croît dans les prairies et au bord des chemins. Ses fleurs sont jaunes et ses fruits sont surmonter d'une aigrette.

            Power et Browning ont isolé de la racine de pissenlit Une partie soluble formée d'acides et une partie insoluble renfermant des acides gras, Un alcool trivalent et deux alcaloïdes. Ce simple contient en outre du potassium et des substances résineuses et une substance de la famille de l'insuline.

            La vertu la plus connue de cette plante est sa propriété diurétique doux son nom populaire. Mais elles possèdent également un pouvoir cholagogue certain. «  L'efficacité que les anciens reconnaissent au pissenlit peau stimuler les fonctions hépatiques, a écrit le docteur Leclerc, a été confirmée en Angleterre par Rutherford et Vignal : Les expériences pratiquées sur le chien par ces auteurs ont établi que l'extrait de la plante n'influence pas la sécrétion biliaire, mais que, comme le calomel, il agit en provoquant les contractions de la vésicule du fiel : c'est donc un cholagogue par action mécanique auquel convient bien l’épithète de tonique. »

 

INDICATIONS

       Diurétique, dépuratif, cholagogue, le pissenlit est indiqué aux arthritiques, rhumatisant et goutteux. En ce qui concerne le foie, il a son emploi dans les cas d'insuffisance sympathique hépatique, dermatoses ou maladies de la peau d'origine hépatique, Contre l'angiocholite chronique où inflammation des canaux biliaires, la lithiase biliaire et la congestion du foie.

            Le Docteur Leclerc a obtenu des améliorations et même la guérison de cellulite causées par un excès de cholestérol sanguin.

            Le pissenlit est également utilisé en décoction contre les fièvres muqueuses, car ces principes facilitent sécrétions et aide à la digestion.

 

MODE D’EMPLOI

            Il est préférable d'utiliser la plante fraîche. Néanmoins, il ne faut pas en négliger la récolte ; celle-ci doit avoir lieu après la floraison et de préférence après la dispersion de l’aigrettes, moment où la concentration des principes actifs sont à leur degré maximum. On récolte racines et feuilles. La racine torréfiée peut être avantageusement mélangée à la chicorée.

            La décoction de racine est préparée à la dose de 30 à 60 g par litre d'eau contre les affections indiquées ci-dessus.

            Le sucre de racine récoltée en automne et plus particulièrement indiqué contre l'angiocholite et la lithiase à la dose de une à deux cuillères à soupe de suc. Voici la préparation du docteur Leclerc: 100 g de sucre de racine fraîche de pissenlits, 10 g d'alcool à 90°, 15 g de glycérine, 17 g d'eau. À défaut de suc frais recouvrir à l'extrait mou à raison de un à 5 g.

            Les feuilles peuvent également être employée en infusion à la dose de 20 à 50 g par litre d'eau.

            En salade, le pissenlit constitue un légume particulièrement rafraîchissant.

            Le sucre de cette plante s'employait autrefois comme collyre pour effacer les tâches et réduire la fatigue des yeux. C'est pourquoi son nom scientifique et taraxacum, dérivé de deux mots grecs, taraxis désignant une maladie de l'œil, akeomaï action de guérir.

            Taraxacum, non savante une plante, objet de tant de plaisanteries, qui n'ajoute rien cependant à son prestige, si ce n'est aux yeux des snobs.

                                                                        Éric NIGELLE