VERTUS DE LA VALERIANE
C’est une plante herbacée, vivace, qui croît communément dans les prés, les fossés, et les bois humides. C’est pourquoi on n’en trouve point dans les régions qui bordent la Méditerranée.
Les botanistes en distinguent deux groupes essentiellement différenciés par la taille. Dans le premier sont classés des plantes de 5 (à cm dans le second celles qui peuvent atteindre jusqu’à 2 m de hauteur. A la floraison de petites fleurs rosées ou rougeâtres éclosent en corymbes, ce qui les fait parfois confondre avec des ombellifères.
L’essence renfermée par toutes les espèces, du moins les françaises, exhale une odeur particulière que les chats affectionnent, d’où le nom populaire d’herbe aux chats.
Valériane officinalis dont on utilise les racines fraîches ou desséchées a des vertus calmantes connues seulement depuis la fin du XVIIe siècle. Mais ce sont des vertus bien établies.
Ce simple renferme du bornéol, des terpènes, un alcaloïde et selon J. Chevalier, « de l’acide valérianique qui existe que dans la plante sèche où il se forme sous l’influence d’une oxydase ».
PROPRIÉTÉS ET INDICATIONS
Plante aux vertus apaisantes, elle est essentiellement antispasmodique et anticonvulsivante, exerçant ses effets favorables sur la cellule nerveuse au niveau su système nerveux central.
C’est la raison pour laquelle ce simple est indiqué dans les états névrotiques, la neurasthénie, l’hystérie, l’hypocondrie et, signale le docteur Henri Leclerc, « tous les cas d’hyper-excitabilité psychique et sensorielle accompagné ou non de spasmes convulsifs, d’éréthisme cardio-vasculaire ».
Valeriana officinalis est encore indiquée dans le traitement de la tachycardie ou accélération des battement du cœur, dans l’insomnie, comme adjuvant de l’asthme nerveux, des troubles de la vasodilatation connus sous le nom bouffées de chaleur, dans les douleurs gastriques et cardiaques ou précordialgie d’origine nerveuse.
Les anciens médecins l’ont considérée pendant longtemps comme un spécifique de l’épilepsie. Les recherches récentes ont montré qu’il n’en est rien. Cependant, si ce simple est sans action sur le mal comitial, il n’empêche qu’il peut en modérer les effets et c’est là un adjuvant utile.
La valériane a encore son indication dans les traitements des convulsions infantiles, notamment quand elles sont provoquées par une parasitose intestinale : lombric et surtout infestation d’oxyures.
POSOLOGIE
J’ai suivi la recommandation de mon bon Maître le docteur Leclerc, à savoir qu’aux préparations de la plante sèche on doit préférer celles de la plante stabilisée :
Extrait mou 1 à 3 g par jour,
Extrait fluide 10 à 15 g par jour,
Intrait 0,20 à 0,60 g ; pour ce dernier, on prescrira une solution dosée à 0, 10 d’intrait par cuillerée à café :
Extrait de valériane 2 g
Alcool à 90° 18 g
Eau distillée 25 g
Sirop simple 52 g
Teinture de vanille 3 g
On peut employer aussi :
L’alcoolature à la dose de 2 à 10 g par jour, en potion où :
L’extrait fluide 10 g à 15 g par jour ;
Un intrait est un extrait préparé avec la plante stabilisée, c’est-à-dire débarrassée des enzymes oxydases qui altèrent les principes actifs au cours du séchage. Intrait, alcoolature, hydrolat, extrait fluide, se préparent en pharmacie.
On peut aussi utiliser la racine sèche en macération : en faire macérer 10 à 20 g pendant douze heures dans 200 g d’eau froide. En prendre 2 à 3 tasses par jour, froide ou chaude, entre les reps. D’aucuns trouvent le breuvage décourageant.
Voici une composition efficace en cas d’irritabilité et de nervosité, de surmenage physique et intellectuel :
20 g d’aubépine,
15 g de mélilot
25 g de mélisse,
10 g de menthe poivrée,
10 g de feuilles d’oranger bigaradier,
15 g de chatons de saule,
15 g de valériane.
Deux cuillerées à soupe de mélange parfait dans un litre d’eau bouillante, laisser infuser un quart d’heure ; 3 tasses par jour le matin à jeun, avant le déjeuner et le dîner.
PRECAUTION
Pour éviter tout abus de la valériane, ne pas l’utiliser plus de huit jours consécutifs, puis s’arrêter quinze jours avant de reprendre quelle que soit la forme sous laquelle le simple est absorbé, infusion, alcoolature, extrait fluide, etc.
En effet, en dépit de l’excellente réputation de ce simple, l’abus peut induire une certaine dépendance, voire une toxicomanie comme c’est le cas par exemple avec le tabac.
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